28 mai 2008
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G'Day ami(e)s traileurs,
A la demande générale, un petit retour sur le Trail du Grand Lubéron, qui a eu lieu samedi 17 mai 2008. Un samedi donc, ça fait bizarre, mais rétrospectivement ce n'est pas plus mal puisque ça permet d'aller goûter aux joies barbecue chez Seb le lendemain.
Le départ est à Cabrières d'AIgues, joli petit village du Luberon. La météo n'est vraiment pas terrible, on voit très nettement le brouilllard sur les sommets qui nous attendent. Je croise Marie après le retrait de mon dossard, et j'en profite pour lui rappeler qu'il faut bien suivre le balisage, histoire d'insister bien lourdement sur ses péripéties à Mimet. Un petit échauffement avec les "anciens" Robert Navarro et Daniel Luxembourg, et on se retrouve sur la ligne de départ, où j'aperçois Jean-Marc (Grosfils) et Alexandra, les deux autres représentants du MTC sur cette course (les autres, petits joueurs, nous ont délaissé pour faire un tout petit 100km au Ventoux...).
Par choix des organisateurs, les dames sont invitées à se placer en tête de peloton, et le départ est donné avec la gente féminine aux avant-postes : elles y resteront pendant quasiment le premier kilomètre de course. On peut apercevoir en deuxième ligne un troupeau d'hommes aux yeux exorbités et à la langue pendante, sûrement parce qu'ils ont du mal à suivre le rythme, à moins qu'il y ait d'autres raisons inavouables... Non, sérieusement, c'est une idée sympa, ça change des départs traditionnels.
Une fois ces dames rentrées dans le rang, la course démarre vraiment, et les favoris se portent en tête. Pour ma part, je suis des yeux le groupe Lenormand, que j'aurai pu accrocher pendant quelques minutes seulement... Pas très loin, j'aperçois une silhouette que je crois reconnaître : un "concurrent" direct au challenge des Trails de Provence. Comme je pense qu'on doit être à peu près du même niveau, je décide d'essayer de le suivre. Il est à quelques dizaines de mètres, mais je ne me grille pas pour le rattraper. Je le garderai en point de mire pendant toute l'ascension de la première difficulté (environ 8km de montée, à une pente raisonnable qui me permet de rester en petite foulée quasiment tout le long, c'est bon signe !).
J'arrive au sommet en bon état, j'ai suivi au train sans me mettre dans le rouge. Je décide alors d'attaquer un peu, juste pour voir, dès les premiers mètres de descente. Je me sens dans un bon jour, je pense pouvoir faire une petite différence dans les descentes techniques. Je rattrape le petit groupe qui était devant moi, je le dépasse, pensant avoir fait l'essentiel. Mais mon "collègue-concurrent" me reprend et se porte à ma hauteur (peut-être sait-il lui aussi qu'on est pas loin au challenge). Comme je tiens vraiment à prendre de l'avance avant la 2ème grosse ascension (même si peut être risqué), j'en remets une couche, et cette fois plus personne ne me rejoindra. Je reprends quelques coureurs, le dernier étant André Ferrière (un très bon V2, sympa en plus). On arrive dans le très joli village d'Auribeau, où on fait un aller-retour pour atteindre le ravito. Du coup les coureurs se croisent (j'ai cru un moment m'être planté d'itinéraire).
Et là on attaque la deuxième ascension, où les écarts devraient se faire. Je suis assez vite repris par André Ferrière, qui est plus à l'aise que moi en côte, mais je le garderai longtemps en point de mire, signe que je suis dans le bon tempo. On s'enfonce petit à petit dans le brouillard, dommage pour le paysage mais au moins on ne souffre pas de la chaleur. Il faut être vigilant, avec tout ce brouillard on a toujours peur d'avoir raté un embranchement.
Fin de l'ascension, sans trop de dégâts pour moi, personne ne m'ayant rejoint. Je suis plutôt satisfait et je me dis qu'il y a peut-être moyen de rentrer dans les 20, sans avoir aucune idée de mon classement actuel. On se tape environ 3 bornes de plat, c'est très long, je n'en vois pas la fin (c'est fait à l'origine pour apprécier la vue, mais c'est raté pour cette fois !). J'essaye de garder un bon rythme, mais je me fais rejoindre par Serge Deluy (un vrai montagnard, V2 lui aussi, organisateur de je ne sais plus quelle course de malades dans les Alpes). J'arrive à rester avec lui, du coup il m'oblige à fournir un bon effort, mais les sensations sont toujours bonnes, et je sais qu'il reste environ 5-6 km de descente jusqu'à l'arrivée.
Descente finale donc, que je fais seul (Serge Deluy s'étant apparemment trompé de chemin, je ne sais pas comment il a fait puisque normalement il me suivait), à un bon rythme, du moins il me semble. Je commence à me dire que je ne dois pas être au taquet dans la descente si je ne rejoins personne, mais peu de temps après je reprendrai 2 coureurs, l'un d'eux étant en souffrance. C'est à ce moment-là qu'un des bénévoles encadrant la course m'annonce le classement : je suis 11ème. Je n'en reviens pas, et évidemment ça me donne des ailes pour le final. Je donne tout ce que j'ai, pensant qu'il ne reste que 2 km, en fait ce sera plutôt 4 (vraiment pas précis ce GPS), mais j'ai suffisamment de "cannes" pour rejoindre et dépasser André Ferrière. Me voilà donc dans les 10 ! Je savoure pendant le dernier kilomètre, en étant vigilant sur la fin qui est très glissante.
Une très bonne journée finalement, avec de bonnes sensations du début à la fin, des douleurs nulle part, pas d'erreur d'itinéraire ni chute, ça faisait longtemps ! Et cerise sur le gâteau, un podium à l'arrivée : à moi la poterie ! Marie est plus déçue, pour elle c'était un jour sans. Elle finit derrière ses concurrentes directes au challenge, mais tout de même 1ère Sénior Féminine ! Alexandra et Jean-Marc sont satisfaits de leur course, mais comme ils n'ont même pas voulu faire le compte-rendu, on n'aura pas plus de détails.
En tout cas c'est un très beau trail, et je dirai un vrai trail (contrairement à certaines autres épreuves du challenge des Trails de Provence) avec beaucoup de monotrace et des paysages potentiellement magnifiques. Il y a juste une partie un peu pénible de 3 km de plat au 2ème sommet, mais pour le reste rien à jeter. Et l'accueil est vraiment excellent, avec des bénévoles toujours souriants. Dans le même coin, je recommande aussi le Trail des Vieilles Pierres à Oppède le Vieux (qui a eu lieu cette année en même temps que la Sainte Victoire), il vaut vraiment le coup.
Résultats du MTC :
Alexandra B. 146ème 3h15'57 (5ème Sénior Féminine)
Jean-Marc Grosfils 84ème 2h56'46
Marie Gonthier 49ème 2h46'20
Olivier Janin 10ème 2h26'44



Jean-Marc


Olivier
A la demande générale, un petit retour sur le Trail du Grand Lubéron, qui a eu lieu samedi 17 mai 2008. Un samedi donc, ça fait bizarre, mais rétrospectivement ce n'est pas plus mal puisque ça permet d'aller goûter aux joies barbecue chez Seb le lendemain.
Le départ est à Cabrières d'AIgues, joli petit village du Luberon. La météo n'est vraiment pas terrible, on voit très nettement le brouilllard sur les sommets qui nous attendent. Je croise Marie après le retrait de mon dossard, et j'en profite pour lui rappeler qu'il faut bien suivre le balisage, histoire d'insister bien lourdement sur ses péripéties à Mimet. Un petit échauffement avec les "anciens" Robert Navarro et Daniel Luxembourg, et on se retrouve sur la ligne de départ, où j'aperçois Jean-Marc (Grosfils) et Alexandra, les deux autres représentants du MTC sur cette course (les autres, petits joueurs, nous ont délaissé pour faire un tout petit 100km au Ventoux...).
Par choix des organisateurs, les dames sont invitées à se placer en tête de peloton, et le départ est donné avec la gente féminine aux avant-postes : elles y resteront pendant quasiment le premier kilomètre de course. On peut apercevoir en deuxième ligne un troupeau d'hommes aux yeux exorbités et à la langue pendante, sûrement parce qu'ils ont du mal à suivre le rythme, à moins qu'il y ait d'autres raisons inavouables... Non, sérieusement, c'est une idée sympa, ça change des départs traditionnels.
Une fois ces dames rentrées dans le rang, la course démarre vraiment, et les favoris se portent en tête. Pour ma part, je suis des yeux le groupe Lenormand, que j'aurai pu accrocher pendant quelques minutes seulement... Pas très loin, j'aperçois une silhouette que je crois reconnaître : un "concurrent" direct au challenge des Trails de Provence. Comme je pense qu'on doit être à peu près du même niveau, je décide d'essayer de le suivre. Il est à quelques dizaines de mètres, mais je ne me grille pas pour le rattraper. Je le garderai en point de mire pendant toute l'ascension de la première difficulté (environ 8km de montée, à une pente raisonnable qui me permet de rester en petite foulée quasiment tout le long, c'est bon signe !).
J'arrive au sommet en bon état, j'ai suivi au train sans me mettre dans le rouge. Je décide alors d'attaquer un peu, juste pour voir, dès les premiers mètres de descente. Je me sens dans un bon jour, je pense pouvoir faire une petite différence dans les descentes techniques. Je rattrape le petit groupe qui était devant moi, je le dépasse, pensant avoir fait l'essentiel. Mais mon "collègue-concurrent" me reprend et se porte à ma hauteur (peut-être sait-il lui aussi qu'on est pas loin au challenge). Comme je tiens vraiment à prendre de l'avance avant la 2ème grosse ascension (même si peut être risqué), j'en remets une couche, et cette fois plus personne ne me rejoindra. Je reprends quelques coureurs, le dernier étant André Ferrière (un très bon V2, sympa en plus). On arrive dans le très joli village d'Auribeau, où on fait un aller-retour pour atteindre le ravito. Du coup les coureurs se croisent (j'ai cru un moment m'être planté d'itinéraire).
Et là on attaque la deuxième ascension, où les écarts devraient se faire. Je suis assez vite repris par André Ferrière, qui est plus à l'aise que moi en côte, mais je le garderai longtemps en point de mire, signe que je suis dans le bon tempo. On s'enfonce petit à petit dans le brouillard, dommage pour le paysage mais au moins on ne souffre pas de la chaleur. Il faut être vigilant, avec tout ce brouillard on a toujours peur d'avoir raté un embranchement.
Fin de l'ascension, sans trop de dégâts pour moi, personne ne m'ayant rejoint. Je suis plutôt satisfait et je me dis qu'il y a peut-être moyen de rentrer dans les 20, sans avoir aucune idée de mon classement actuel. On se tape environ 3 bornes de plat, c'est très long, je n'en vois pas la fin (c'est fait à l'origine pour apprécier la vue, mais c'est raté pour cette fois !). J'essaye de garder un bon rythme, mais je me fais rejoindre par Serge Deluy (un vrai montagnard, V2 lui aussi, organisateur de je ne sais plus quelle course de malades dans les Alpes). J'arrive à rester avec lui, du coup il m'oblige à fournir un bon effort, mais les sensations sont toujours bonnes, et je sais qu'il reste environ 5-6 km de descente jusqu'à l'arrivée.
Descente finale donc, que je fais seul (Serge Deluy s'étant apparemment trompé de chemin, je ne sais pas comment il a fait puisque normalement il me suivait), à un bon rythme, du moins il me semble. Je commence à me dire que je ne dois pas être au taquet dans la descente si je ne rejoins personne, mais peu de temps après je reprendrai 2 coureurs, l'un d'eux étant en souffrance. C'est à ce moment-là qu'un des bénévoles encadrant la course m'annonce le classement : je suis 11ème. Je n'en reviens pas, et évidemment ça me donne des ailes pour le final. Je donne tout ce que j'ai, pensant qu'il ne reste que 2 km, en fait ce sera plutôt 4 (vraiment pas précis ce GPS), mais j'ai suffisamment de "cannes" pour rejoindre et dépasser André Ferrière. Me voilà donc dans les 10 ! Je savoure pendant le dernier kilomètre, en étant vigilant sur la fin qui est très glissante.
Une très bonne journée finalement, avec de bonnes sensations du début à la fin, des douleurs nulle part, pas d'erreur d'itinéraire ni chute, ça faisait longtemps ! Et cerise sur le gâteau, un podium à l'arrivée : à moi la poterie ! Marie est plus déçue, pour elle c'était un jour sans. Elle finit derrière ses concurrentes directes au challenge, mais tout de même 1ère Sénior Féminine ! Alexandra et Jean-Marc sont satisfaits de leur course, mais comme ils n'ont même pas voulu faire le compte-rendu, on n'aura pas plus de détails.
En tout cas c'est un très beau trail, et je dirai un vrai trail (contrairement à certaines autres épreuves du challenge des Trails de Provence) avec beaucoup de monotrace et des paysages potentiellement magnifiques. Il y a juste une partie un peu pénible de 3 km de plat au 2ème sommet, mais pour le reste rien à jeter. Et l'accueil est vraiment excellent, avec des bénévoles toujours souriants. Dans le même coin, je recommande aussi le Trail des Vieilles Pierres à Oppède le Vieux (qui a eu lieu cette année en même temps que la Sainte Victoire), il vaut vraiment le coup.
Résultats du MTC :
Alexandra B. 146ème 3h15'57 (5ème Sénior Féminine)
Jean-Marc Grosfils 84ème 2h56'46
Marie Gonthier 49ème 2h46'20
Olivier Janin 10ème 2h26'44

Marie

Olivier

Jean-Marc


Olivier